Rien ne plaît davantage à mes molécules que le poulet quasi-dominical ;
Il lui est même arrivé de s’offrir le luxe d’être le premier poulet à 6 pattes ;
La nature fait bien les choses pour les gourmets en herbe, n’est-ce-pas ?
Je suis d’ailleurs très ennuyée, car j’aimerai bien laisser libre cours à certains de mes délires culinaires ;
C’est vrai, çà ;
Le poulet aux écrevisses, par exemple est formellement banni des menus de la famille Pascomm ;
Car, transformer un poulet qui s’est élevé en liberté, avec une nourriture de qualité serait une hérésie, la chair du poulet obtenue, c’est vraiment autre chose !!!
Un poulet à la chair dorée, délicate et ferme, au goût subtilement sucré.
Non ! Ceux là, c’est nature qu’ils honorent nos tables ;
Brut de décoffrage !
Un filet d’huile d’olive pour donner du goût aux pommes de terre, inévitables compagnes du gallinacé rôti ;
Un soupçon de soyo pour légèrement saler le plat ;
Un verre d’eau, et hop au four ;
Ah, j’allai oublier la tête d’ail en chemise, de Lautrec autant que faire se peut ; Et le croûton de pain rassis ; ah ce bout de quignon !
C’est un moment de pur bonheur lorsque je les regarde se chipoter pour ce banal morceau de pain détrempé et parfumé par le jus, la graisse jaune fondante et la douceur de l’ail adouci par la cuisson !
Une fois installé dans son plat, que vous aurez évidemment choisi en fonction de la taille du poulet à rôtir : il doit juste le contenir ; Sinon, choisissez le suffisamment vaste pour l’entourer de quelques pommes de terre, qui, ravies de se sentir en si bonne compagnie donneront le meilleur d’elles mêmes ;
Évitez de piquer la pièce durant la cuisson, sinon le sang et les sucs s’écouleront ;
Approximativement, je vous dirai qu’il faut 20 mn par livre ;
ce n’est qu’un repère, car tout dépend de votre four ;
Le succès d’un poulet rôti, après sa cuisson parfaite? C’est le jus : ni trop long, ni trop court ; avec juste assez d’yeux (n’oubliez pas de dégraisser votre sauce ) comme disait a friend of mine pour vous faire sourire de plaisir ;
Et la perfection sauvage de ce délicieux poulet nous incline vers une gourmandise un peu brutale et préhistorique…
Les épousailles de ce poulet, merveilleux par sa grandiose banalité, et du la Courtiade 2003 révèlent un vin très élégant ; C’est une rencontre qui réunit des subtilités aromatiques (l’ail et la sauce soja de la cuisson du poulet ) avec les nuances épicées et la bonne structure du vin ;
crédit fôto : mamzelle Jeanne
11 commentaires
aie aie aie, un bon poulet comme ca ca donne vraiment envie meme a 8h55!! :-))
Superbe !!
Un beau poulet bien doré comme je l’aime…
Ah ben oui alors, comme tu dis…;)
et l’ail en chemise.. aïe ! je fonds…
C’est splendide.
mmmmhhh!
Il ne manque plus que l’odeur !
Moi non plus , je ne connaissais pas le coup du quignon de pain…(nature?à l’ail?aux herbes?..)
Merci dumè, pour ces jolis mots qui me font saliver, malgré l’heure tardive !
Un vrai poeme! Une ode au poulet! Je ne connaissais pas le coup du crouton de pain rassi, je vais essayer c’est sur.
C’est vrai qu’un poulet bien rôti, c’est quasi le Paradis!
Ohhh Dumé ton poulet…l’est trop beau! Lorsqu’il est rôti comme ça, c’est le bonheur absolu.
Un jour, un gourmand martiniquais m’a initiée au sandwich de poulet rôti, avec bon pain frais (bien sur) et morceaux de banane et avocat…un mariage délicieux!
Deux ailes pour moi! C’est possible ? Huummm, je sens sous mes dents le croquant et le tendre…