C’est peut-être la crise de puberté de chai Dumè, qui se manifeste ! 😉
Pensez-donc 10000 visiteurs en deux mois, je n’en reviens toujours pas !
10000 personnes qui passent dire bonjour, restent un moment, s’asseyent et je suis sure que si je sortais un verre, n’hésiteraient pas à faire une petite dégustation horizontale ; Id est même millésime, châteaux différents ;
Et ça me ravit, je dois dire ;
A l’heure actuelle, plus personne n’aurait le toupet de nier le phénomène de mouvance, d’accélération, de mouvement perpétuel de notre environnement ; mais nous baignons dans cet environnement et tous les jours nous nous imprégnons d’idées nouvelles, de bribes de conversation saisies au hasard, de miettes d’hypothèse, d’éclats d’avis, de parcelle de théories ;
Le monde du vin n’a pas échappé à ce profond bouleversement tant au niveau technique que culturel, d’ailleurs ;
Mais nous baignons dedans ;
Imperceptiblement les choses s’enchaînent jour après jour, mais le poids de l’inertie s’avère parfois contraignant ; Pas facile de mettre en application une façon de faire ou bien une nouvelle méthode de travail avec un tel décalage ( dans le temps) quant au résultat ;
Et puis la fidélité parfois naïve aux traditions, vous la connaissez celle-ci ?
Il est peut-être temps de faire le point avant que d’être complètement englouti par la déferlante qui se prépare ;
En 2005, les jeunes entre 18 et 30 ans représentent un tiers de consommateurs de vin ;
En 20 ans, 30 % ont disparus dans la nature ; selon un sondage réalisé par l’agence ID vin cette génération a des idées très arrêtées sur les gammes de prix ; là ou le bât blesse, à mon sens, c’est que le vin leur apparaît comme inaccessible, déconcertant et compliqué ;
Isabelle Saule, sociologue spécialisée sur la relation entre les jeunes adultes et le vin nous l’explique clairement : ” cette boisson demeure un référent culturel pour tous jeune Français ; Seuls 5 % de ceux que nous avons rencontrés n’en avaient jamais goûté.
Et lorsqu’ils ne renouvellent pas l’expérience c’est parce qu’ils n’ont pas aimé ou bien que personne n’a su leur parler du vin et de ses côtés positifs.”
Le vin, certes, fait partie de notre patrimoine culturel. Nul doute que nous nous trouvons à un tournant annoncé par un développement qualitatif ; Mais ne nous trompons pas de cible ; Ces nouveaux consommateurs n’ont que faire de vin consommé à la paille à la sortie de boite de nuit, de vins aromatisés..
Ils ont besoin d’être accompagné par une communication de proximité, branchée et répondant à leurs attentes ;
Ils ont besoin qu’ont leur explique que les terroirs produisent des choses magnifiques, que les “tripes” du viticulteur se retrouvent dans les millésimes ;
Ils ont besoin de savoir que chaque cépage est choisi avec soin afin de produire sa meilleure expression dans une parcelle précise ;
Ils ont besoin de savoir que même à Bordeaux, la belle endormie, on peut trouver des crus avec une individualité de terroir des plus nobles aux plus modestes ;
Ils ont besoin de savoir que les vins de Bordeaux savent être doux pour leurs bourses et cependant d’une extrême délicatesse ou bien puissants et généreux ;
Enfin, ils ont besoin d’être décomplexés ;
C’est à nous viticulteurs de savoir les entendre ; de prendre le temps de les écouter et de leur proposer par exemple le conditionnement qu’ils recherchent ;
Mais ceci fera l’objet d’un tout prochain billet ;
J’aime bien ça !
7 commentaires
Bordeaux n’est plus la belle endormie :). La ville s’est complètement transformée en 10 ans. Les gens de la reconnaissent plus !
Bravo pour ce joli billet. On sent la passion et l’amour…
C’est vrai que Bordeaux se réveille, mais, j’aime bien ce nom de Belle Endormie ….
La Belle au Bois Dormant se nomme toujours ainsi malgré son réveil par le baiser du Prince Charmant.
Dumè continue à nous parler de Bordeaux, de nos vins, de notre région …
Ravie de te relire Dumè, j’apprécie toujours autant tes billets. Ton message sonne juste.
La qualité, ça paie! 🙂
tu as raison Elvira,
mais pour apprécier la qualité il faut éduquer le consommateur ;
et que pour être cohérent avec le passionné ou même le gourmet nous nous devons de faire de la qualité !!!!
bonjour dumè
je crois que c’est le premier commentaire sur ton blog
je fais partie de la tranche d’age 18-25 et je ne bois pas de vin, ne voyez aucun acte religieux dans ça…
et pourtant je m’y connais mieux que mon copain qui lui en bois depuis quelques années
mes parents sont passionnés de vins et surtout de grands vins, notre cave en est repli, nos vacances se faisaient selon les caves et les producteurs (vins et nourriture d’ailleurs), et chaque année ils allaient à la saint vincent tournante déguster du vin dans les caves
la dernière fois je devais acheter une bouteille de vin pour mes beaux-parents qui venaient manger chez moi et j’ai remarqué que tous les vins, que je connaissais, avaient un prix supérieurs à 10-15 euros
mais je n’arrive pas à en boire, quand je mange je préfere boire de l’eau , même pour les repas de fete
et en dehors du repas le vin ne me dis rien
donc pour moi ce n’est pas un manque d’éducation simplement un gout personnel
peut etre que ça viendra
bon je vais finir de découvrir ton blog
bonne soirée