Elle se demandait ce qui l’attirait sous l’escalier ; depuis plusieurs jours elle avait remarqué qu’elle y retournait sans cesse ; non pas pour fouiller dans le placard à chaussures, mais en quête d’un mouchoir ou d’un foulard qui, finalement n’avaient aucune raison de s’y trouver ;
et puis finalement son regard avait été attiré par une grande et belle malle, l’une des plus belles de sa collection ; non pas celle des ses grands-parents qui avait traversé de nombreuses fois la Méditerranée et qu’elle avait eut tant de plaisir à restaurer ; plus modeste, celle-ci gardait encore son étiquette d’écolier remplie d’une belle écriture soignée ; elle était tapissée du papier reliure brun habituel à cet usage pour les malles de voyage moins cossues ;
elle l’avait finalement tirée dans le couloir et, installée sur l’escalier son visage s’éclaira ; oui c’était bien ça qui lui manquait ; la malle de Noël pleine de mille choses qui, chacune lui remémorait un instant précis, un souvenir de Noël ; le sujets en bois peint avec l’écriture de son amie qui lui disait qu’elle était heureuse de la connaître, l’étoile en carton que son frère avait bricolé en catastrophe pour achever un sapin coupé dans la forêt du domaine ; et puis les petits objets qu’elle avait brodé : sur chacun d’eux elle y avait écrit une année ; dommage finalement qu’elle se soit arrêté en 1999…
des cadres aussi qu’elle avait aimé construire avec son amie d’Afrique puis remplir d’une couronne ou bien d’un Père Noël au point de croix ; c’était la grande époque des Noëls rouge & vert ; ses mains se posèrent sur la minuscule boite en laque ; à objet précieux contenu particulier ; à l’intérieur elle trouva le petit Jésus accompagné de 3 minuscules moutons en terre glaise peinte ; ils faisaient partie de la petite crèche en noix de coco ; les autres santons étaient rangé dans une boite de chaussures d’enfants pointure 28 ;
elle aimait ce contraste ; Diana Krall chantonnait près d’elle ses balades pleines d’émotion ;
et puis, les années passant ses goûts avaient changés ; les boules étaient devenues beiges, mordorées, mercurisées ou bien en verre soufflé ; dans celles-ci elle y avait glissé quelques plumes blanches ou bien brunes ; une année elle avait même cherché des plumes de pintade…
ses enfants, devenus grands n’étaient plus trop sensibles à la féérie de cette période ; peut-être à cause du Père Noël qu’ils avaient vu arrivant en jet ski dans la baie ?
cette année encore d’ailleurs les fêtes de fin d’année seraient ensoleillées ; mais elles n’avaient pas pu résister au plaisir de disposer de ci de là quelques minuscules petits riens qui lui rappelleraient que cet épisode si particulier au cœurs des Chrétiens, était une époque de partage ; peut-être que ses enfants auraient le même sentiment ? elle l’espérait….
7 commentaires
C’est un très beau moment que tu nous fais partager, j’en suis émue.
Douce Dumè..tes billets pleins de poésie et celui ci encore plein d’espoir aussi…je souhaite que tes enfants y voient quelque chose, un pincement de coeur ou un sourire en coin…ne soit pas impatiente, un jour, quand tu seras grand mère, ils viendront te demander le secret de Noël, et quand tu leur montrera la malle…
Bises et merci.
merci d’avoir ouvert la malle aux souvenirs, c’est très doux et plein de magie
Pour y avoir jeté un œil à cette malle, oui elle contient cette magie de Noël, ces petits riens qui nous font basculer dans la nostalgie ou le souvenir des noëls passés…
Elle est jolie ta malle a souvenirs avec son parfum prenant de nostalgie.
hahaha
Alors là je suis d’accord avec tes enfants: Noël, c’est beaucoup mieux au froid, avec les marrons chauds, la dinde et les chocolats qu’on a vraiment envie de manger ! Noël au soleil, c’est assez bof, et le foie gras c’est plus sympa que le bounia le 25 décembre ! pourtant tu sais combien mon île me manque !!!
Elle est bien belle, ta malle de Noël, et tu la racontes tellement bien.
Allez, je vais me mettre aux brocantes 🙂
Muchos besos
sincèrement heureuse que ma petite histoire vous ait plu ;
dis moi Véro, tu n’as jamais mis la clim sous les tropiques pour que les chocolats ns fondent pas ?
😉