Peut-on faire de l’art ou tout du moins dans mon cas, un semblant d’esthétique avec des fôtos de viande crue sans que je n’imagine les poils de mon frère se dresser sur son bras musclé ! t’as vu Pier comment que je parle de toi ? 😉
Je m’essaye pourtant souvent à cet exercice, mais ne suis vraiment pas convaincue ;
Je ne sais pas traduire ce que m’inspire la “barbaque”, ( tiens, je le sors d’où ce mot ? vous le savez, vous ?) la rendre ragoûtante, agréable à l’œil quoique délicieuse au palais ;
Tant pis pour vous, puisque vous insistez, vous aurez ce soir, droit aux brochettes, voyons comment dire, lando-basco-périgourmachin ; vous apercevez même mon couteau préféré ;
tellement utilisé et aiguisé qu’il s’est affiné au fil des années ; il a acquis une patine dûe aux nombreux lavages à la main ; la corne de son manche brille par l’usage ; son fil est sans cesse reconstitué par son ami le fusil et si sa lame se ternit ou bien rouille, sachez que cela vient de votre fait ; le matériau de la lame ne supporte pas l’eau stagnante ;
Accompagnées de pomme de terre légèrement assaisonnées de fleur de sel, d’herbes fraîches et de poivre du moulin, un moment de pur bonheur ;
Le Château Pudris 2003 s’est montré tout à fait gaillard face à notre gallinacé ; ce millésime présente les plus grands extrêmes et variations en terme de qualité, c’est réellement un millésime hors-norme.
Rappelez-vous, ce fut l’été de cette exceptionnelle chaleur ; les terroirs argileux, qui ont pu “retenir” l’eau ont donné naissance à des splendeurs de concentration ;
Celui-ci est très équilibré en bouche, voluptueux même, son nez de jus de viande le rapproche de notre grillade de canard ;
des tanins pas trop massifs mais bien présents “allègent le gras” de la volaille ;
Château Pudris
Bordeaux Supérieur
J.Claude Rérolle
Tèl : 05 56 71 14 68 ;
et naturellement un “geste” pour les lecteurs de Chai Dume ; 😉
Une livre de cœurs de canard accompagnés de deux magrets
ont contribués à notre bonheur !!!
Embrochés sur des piques en bois préalablement trempés dans de l’eau tiède pendant une heure ou deux afin que le bois s’humidifie et ne brûle pas ;
à défaut de braise faite à partir de cep de vignes, je me suis rabattue sur ma traditionnelle poêle en fonte ;
son poids doit être le gage de sa qualité ; elle est hyper-lourde, et d’ici peu, je ferai appel à mon coach perso d’haltères !!
lorsque la surface de la poêle est extrêmement chaude, parsemer sur sa surface quelques grains de gros sel ; ils crépiteront pendant que la viande cuira sans que celle-ci n’adhère trop ;
Son goût, ainsi que sa structure seront parfaitement respectées et, en plus donnera à la viande une saveur inimitable, à condition toutefois que vous n’oubliiez pas de laisser la viande reposer quelques minutes ;
J’aime bien ça !
12 commentaires
Chez mes parents aussi on disait de la barbaque. Comme l’étymologie m’intéressait, voici ce que j’ai trouvé :
n. f. XIXe siècle. Peut-être emprunté de l’espagnol du Mexique, barbacoa, « gril servant à fumer la viande ».Pop. Viande de qualité inférieure. Dans cette pension, on ne vous sert que de la barbaque.
et une fois cuit, ça donne quoi tout ça ??? tu nous allèches et puis plus rien :op
les photos ! les photos ! les photos !!!!!! :op
N’oublie pas que le canard était un plat de campagne, et non pas un plat des riches citadins.
Donc nous avions légitimement droit à la barbaque de canard, nous les manants !
lol
manant ou pas j’adore le canard sous toutes ses formes!
j’adore ton couteau! je ne sais pas pourquoi mais j’adore!
bon Dumé tu fais quoi cet été? et si je descendais manger de la barbaque???
Ne t’inquiète pas ! Tu ne vas pas me dégoûter de la barbaque (je ne connais pas l’origine éthymologique, mais c’est couramment utilisé dans le Sud-Ouest !) et qui plus est de la barbaque de canard !
Ton repas était comme d’habitude est festin !
Ce couteau aimé, usé, magnifie la viande (qui à mon avis n’en a pas tant besoin, elle est belle en soi). Mais ça valait la peine, le couteau est beau.
Je fais aussi mes magrets entiers au gros sel, dans la poele. Mon homme les fait au barbecue, rien que d’y penser j’en ai l’eau à la bouche. Que veux-tu, nous sommes des manants.
Coucou Dumé!
Je vois que la question du couteau ( et pas celle du détonnateur…arfff mes références, merci Boris Vian ) est tendance ces derniers-temps (ah ah!), puisqu’également abordé par Dorian. ( mais pourquoi est-ce que…)
De l’importance du couteau pour trancher de la bonne barbaque donc, ça c’est un sujet.
Et pour citer une nouvelle fois Boris, voici un vers, in “Les joyeux bouchers”:
…”Faut qu’ça saigne
Faut avaler d’la barbaque
Pour être bien gras quand on claque
Et nourrir les vers comaques
Faut qu’ça saigne…bien fort!”…
Ca fait longtemps que le feu s’est eteint, tu reviens quand?
Un accord parfait! Je me souviens d’un déjeuner mémorable au restaurant du vignoble d’Esporão (Alentejo), où j’avais dégusté un canard confit au vin et aux fruits rouges absolument merveilleux.
tu as parfaitement raison, Miss Marion,
tout cela me semblait tellement évident ;
mille pardons ;
une grillade se fait toujours sur de la braise avec des sarments de vigne ou bien, bah tant pis !je vais de ce pas rajouter ma méthode de cuisson !
dis moi miss papilles,
es tu vraiment sure que nos parents nous nourissaient de la sorte ?
de la qualité inférieure ?
je ne peux pas le croire !
Marion, les fôtos sont passées à la trappe !
prochaine fois !!!
: )