A Nouméa, lorsque la soirée avait été un peu “difficile”, nous avions coutume de déjeuner Baie de l’Orphelinat chez l’un des grands spécialistes de viande rouge de la place ;
un steak tartare accompagné d’une “topette” de Number one, nous remettait l’esprit et l’estomac en place….
si, en prenant de la “bouteille”, nos soirées sont désormais plus calme, cette habitude perdure et de nombreux amis réclament en clamant “que mon “vet officer” concocte les meilleurs tartares de toute l’Afrique….Centrale et même de l’Ouest ; “
je ne sais comment l’expliquer, mais il semblerait que ce plat soit plus masculin que féminin ; à vous de me faire changer d’avis…
en tout les cas, pour les amateurs de viande cuite, j’avais l’habitude de préparer- à Bangui- du canards aux olives, une blanquette de veau ou bien de poulet ; un plat très traditionnel pour ne pas les effrayer, je suppose ; j’avais bien l’intention que mes coupines ne snobent pas mes déjeuners….
Vous avez besoin
1 kg de filet de boeuf
4 jaune d’ oeufs
1 oignon haché
1 bonne cuillère à soupe de sauce Worcestershire
4 cuillère à café de moutarde forte
3 cuillères à soupe de câpres hachées
3 cuillerées à soupe de ketchup
1 bonne rasade de Tabasco
sel et poivre du moulin
quelques oignons verts émincés
1 verre d’huile d’olive
1 bouquet de persil plat
4 jus de citrons
Alors, les bases, toujours les bases !
si le tartare se réalise habituellement avec de la viande de cheval, je n’ai jamais pu m’y résoudre ; vous vous devez naturellement utiliser une viande d’une extrème fraîcheur ; le passage au congélateur pendant une dizaine de jour est une bonne technique pour éliminer le ténia du boeuf, mais je suis pas certaine qu’en Europe vous ayez à le redouter ;
ensuite préférez un bon couteau à un robot qui hacherait les fibres et qui transformerai ce délicieux plat en un magma infâme ; certes, un peu plus long mais le résultat est incomparable ;
le tartare se prépare généralement à table devant les convives ;
émincez, hachez et coupez tout ces éléments ; versez-les dans des coupelles, des petits bols, des verrines, des bocaux type familia-wiss ; ce que vous avez sous la main ; mettez les au frigidaire en attendant l’heure du repas ;
émincez la viande peu de temps avant de l’utiliser ;
installez vos convives et mettez vous à l’oeuvre ;
c’est vous, l’hôte qui donnerez le tempo ; l’assaisonnement vous ressemblera ;
dans un grand saladier commencez à monter une mayonnaise avec la moutarde, l’ huile d’olive et les jaunes d’ oeufs (1 par personne ) ; lorsqu’elle commence à prendre, ajoutez petit à petit tous les autres ingrédients pour finalement terminer avec la viande ;
mélangez bien et servez vos amis ; disposez proprement sur l’assiette et faites quelques rayures avec la fourchette, histoire de rendre tout ça un peu esthétique ; pour les afficionados, on compte généralement 250 g de viande par personne ;
accompagnez-le de frites coupées un peu “roots” ou bien de pommes de terre sautées ;
c’est vraiment un plat à servir entre amis, il m’est cependant arrivé de le proposer sans très bien connaître les personnes à table ;
toujours en proposant autre chose de plus “conventionnel” ;
personne n’a jamais été horrifié par nos pratiques et certains se sont même hasardés à tester ; et à apprécier…..
J’aime bien ça ;
4 commentaires
C’est un plat que j’aime beaucoup, mais il me faudra attendre fin juillet pour en manger à nouveau.
J’adore le tartare, et chez moi on appelle ça le Filet Américain.
C’est un plat remonte-moral, sans conteste.
ben dis-donc après une vie passée en Afrique avec un mari médecin épidémiologiste et santé publique, tu nous apprends qu’il existe un ténia de boeuf. Il ne devait pas être courant. Je suis d’accord avec toi, quand je dois recevoir un collègue ou un homme suel, en préparant un steak tartare le succès est presque assuré.
Par contre chez nous c’est le rollmops que est considéré anti gueule de bois