Cette inactivité forcée me permet de faire du vide ; du vide dans mon ordi, du vide dans ma tête pour vraisemblablement la remplir en utilisant au mieux les différents “tiroirs” de ma cervelle…
quelle surprise que de découvrir dans les arcanes du web, des photos de mon lieu de naissance que j’ai si peu connu ; une sensation que les Saxons traduisent d’une merveilleuse façon avec cette appellation de “heimweh” ; curieuse sensation de vide ; se demander d’ou l’on vient réellement et avoir du mal à se situer ; à se trouver une place ;
retrouver ces photos et me les approprier, quel délice ! retrouver des lieux dans lesquels j’ai probablement vagabondé car leurs noms fait partie de la légende familiale, voir le portrait du médecin qui a recousu mon menton après quelques pirouettes…
la nature environnante parfois vous saute au visage parce que vous la reconnaissez ; elle fait appel à des sentiments ou des souvenirs profondément enfouis ;
une variété d’arbre sur laquelle vous grimpiez étant enfant ; une variété de terre, de la glaise par exemple qui vous faisait glisser en automne ; une couleur de ciel, une luminosité particulière avec laquelle vous appréciez de lancer votre cerf-volant…
ces souvenirs récurrents vous appartiennent et vous suivent tout au long de votre existence ;
les aléas de la vie m’ont ôtés cette richesse intrinsèque ;
peut-être finalement est-ce cette curieuse ironie du destin qui m’a fait me sentir citoyenne du monde ;
et me sentir partout chez moi rien qu’en touchant les nervures des feuilles d’hibiscus ou bien l’odeur entêtante de l’eucalyptus ;
et finalement j’aime bien ça…
5 commentaires
J’aime encore beaucoup ce billet que je “comprends” très bien à l’intérieur…faire du vide c’est refaire le plein aussi, ses racines, ces images qui reviennent et qui arrachent un sourire, je vis un peu cela en ce moment, dans la visualisation de tout ce qu’il est encore possible de faire, rendre réels les rêves que j’ai eus, ou bien revivre des sensations particulières, se retrouver soi même.
Bonne route inside Dumé…
un billet qui me parle et qui a ma préfèrence. Au hasard de vide-greniers, j’ai fait aussi remonter les “sensations” en trouvant “les” cartes postales et les photos de mon enfance.
Continue donc a ouvrir les tiroirs, a trier les photos jaunies, a nous faire respirer l’eucalyptus et caresser l’hibiscus. C’est ce que j’aime lire ici.
merci les filles, vos réactions me font plaisir ; je n’osai pas publier ce billet un peu intime, un peu… différent ; et vous me faites réaliser combien nous sommes toutes pareilles ; c’est peut-être pour cela que j’écris ; pour partager avec vous, si différentes mais en même temps tellement…