Qu’elle soit grillée, rôtie, en daube, en pot au feu, ou encore froide, la viande de bœuf gras de Bazas est excellente ; Les Gascons vous diront qu’elle est la meilleure, et pour les connaisseurs, ils disent vrai ! On connaît mal l’origine de ce (plutôt petit) bovin, à l’ossature très fine dont le rendement en viande est de l’ordre de 70 %, ce qui est supérieur à bien d’autres races, notamment la blonde d’Aquitaine. Son aspect grisé laisse supposer qu’il a un passé ibérique, comme le peuple Celtibère qui fonda Bazas, les Vasates.Ce bœuf est le cousin pas très éloigné des célèbres vaches et toros landais qui jadis vivaient en liberté dans la zone dunaire du bord de l’Atlantique. Les derniers taurillons de cette race fougueuse (et délicieuse!) ont été abattus au fusil parce que l’un de ces pauvres bestiaux libres avait provoqué un accident et la mort d’un conseiller général dans les années 50. Pour venger l’affront, on extermina la race. Le cheptel s’est décimé avec le temps, il faut dire que les conditions d’élevage draconiennes ne favorisent pas le rendement mais la qualité !
Bénéficiant désormais d’une Indication Géographique Protégée, le bœuf de Bazas se mérite… Le cahier des charges prévoit que les carcasses proviennent d’animaux de moins de neuf ans nés, élevés et engraissés dans une zone géographique incluant la Gironde, une partie des Landes, du Lot-et-Garonne et du Gers. La phase d’élevage comprend au moins sept mois de pâturage, Il est produit par une petite dizaine d’éleveurs, abattu dans un seul abattoir, exclusivement commercialisé par une douzaine de bouchers, mais sa renommée est grande !
Son prix aussi est élevé mais juste, quand on apprécie la qualité de la viande !
Pas tout à fait le prix du bœuf de Kobé, rassurez-vous !
“Le défilé des bœufs gras dans les rues de la ville existait déjà au XII ème siècle ; Il était alors organisé par la corporation de la boucherie qui faisait “courir” les bœufs dans les rues de Bazas, c’est-à-dire qu’elle présentait aux consommateurs les bêtes qui devaient être consommées le jour du mardi-gras “; |
crédit fôtos : d Béziade,
si certains s’accordent à dire que leur robe est d’un gris bleuté,”grisé”, gris pommelé, quant à moi, je leur reconnais le privilège de s’habiller de cette couleur “puce” si particulière mais si seyante !
Mais, dans ce pays l’histoire se termine toujours par une chanson !
8 commentaires
Ah ce qu’il est bon ce boeuf de Bazas !!
Je n’ai pas l’honneur de connaître ces belles races de ton beau sud-ouest…!
Merci pour ce billet très intéressant et instructif .
Ici, dans mon petit coin de Belgique, ce sont les ” blanc-bleu” belges qui ont la cote ( en tout cas, + que le coq wallon par les temps qui courrent!) et les escargots, mais ça c’est une autre histoire !!
Un collegue de bordeaux avait filmé l’an dernier voila comment j’ai connu les boeufs gras de bazas! mais en tous cas j trouve qu’ils ont une belle tete ces boeufs!!!
Jolies bêtes, en tout cas!
Ah ce qu’il est bon ce boeuf de Bazas !!
Je n’ai pas l’honneur de connaître ces belles races de ton beau sud-ouest…!
Merci pour ce billet très intéressant et instructif .
Ici, dans mon petit coin de Belgique, ce sont les ” blanc-bleu” belges qui ont la cote ( en tout cas, + que le coq wallon par les temps qui courrent!) et les escargots, mais ça c’est une autre histoire !!
Un collegue de bordeaux avait filmé l’an dernier voila comment j’ai connu les boeufs gras de bazas! mais en tous cas j trouve qu’ils ont une belle tete ces boeufs!!!
Jolies bêtes, en tout cas!