Si l’exotisme a du bon, les bonnes vieilles recettes traditionnelles mettent du baume au coeur lorsque le brouillard refuse de se lever sur la plaine ou dans la vallée ;
celle-ci je vous la raconte de tête, tellement elle est ancrée dans mes origines culinaires ;
Vous avez besoin
1 kg de viande de boeuf à braiser
3 carottes
1 bel oignon
un bouquet garni
2 cuillères à soupe de poivre noir en grains
un petit morceau d’ écorce d’orange
un bouquet de persil plat
200 g de ventrèche coupée de la taille d’un doigt
200 g de champignon de Paris
2 gousses d’ail épluchées et écrasées
un frontignan de vin rouge aromatique
une rasade de cognac
deux cuillères à soupe d’huile d’olive
trois cuillères à soupe de farine
sel & poivre du moulin
1 cuillère à soupe d’excellent vinaigre de vin
préparez votre marinade en découpant le gîte-gîte ou jarret ou bien le flanchet en morceaux individuels ; dans un contenant pas trop profond, déposez l’oignon et les carottes épluchées et émincées ; épluchez l’ail et du plat de la main écrasez-le ; rajoutez vos morceaux de viande ; n’oubliez pas le bouquet garni ; un petit zeste d’orange sera le bienvenu ; j’aime bien rajouter également des queues de persil ; j’utiliserai les feuilles émincées pour une note fraîche en fin de cuisson;
versez un vin rouge de qualité, environ deux cuillères à soupe de cognac ; couvrez et laissez mariner tranquillement une nuit au frigidaire ou bien quelques heures à température ambiante ;
égouttez la viande ainsi que les légumes et faites les revenir sur feu vif en ayant préalablement versé l’huile d’olive ; une croûte légère se forme sur la viande et la rend encore plus savoureuse ; ajoutez la farine, laissez la envelopper la viande en remuant rapidement mais doucement ; la farine a besoin d’être un peu torréfiée dans ce genre de préparation ; de cette façon, vous ne la sentirez plus au final ; versez la marinade ; dés que la préparation bout, baissez le feu et laissez mijoter 2 h à feu très doux ;
ah, j’oubliai ! faites revenir les lardons dans une poêle à sec ; réservez, puis dans le gras de cuisson faites rissoler les champignons et rajoutez-les dans le bourguignon ;
les plaques à induction sont particulièrement adaptées pour les long mijotages mais une cuisson en cocotte à four doux donnera d’excellents résultats ;
en fin de cuisson, vous pouvez filtrer la sauce obtenue et, si nécessaire, la faire réduire ou bien la lier avec de la fécule ; vérifiez l’assaisonnement et versez une cuillère de vinaigre ; je n’oublie jamais cette cuillère dans mes sauces au vin ; cela redonne une légère touche d’acidité qui me plait bien ;
n’oubliez pas de vérifier la cuisson ; le collagène contenu dans ces “bas” morceaux peut parfois faire “des siennes” ; la taille des morceaux aussi ; évitez donc les morceaux trop petits ; ici, je pense qu’il faudra compter une bonne heure de plus ; un plat mijoté est toujours meilleur le lendemain, donc n’hésitez pas à cuisiner une quantité plus importante ; ils se congèlent parfaitement aussi ;
mon boeuf bourguignon cuit encore ; vous sentez ce petit fumet qui chatouille les narines ? dans un moment je le verserai dans un plat chaud et l’apporterai fumant sur la table ; je n’ai pas encore décidé s’il sera accompagné de tagliatelles ou bien de pommes de terre vapeur ;
les enfants choisiront ;
il convient, dans la mesure du possible, de boire le vin utilisé dans la marinade ; soyez judicieux dans vos choix ! je me souviens de la “remise” des parents d’une amie d’enfance ; sur les étagères, des multitudes de bocaux de fruits et de légumes du jardin ; mais ce qui m’avait le plus marqué étaient les bocaux de lamproie à la bordelaise (avec du poireau) ; chaque bocal était accompagné d’une bouteille du même cru et du même millésime…
enjoy !
l’astuce du jour : j’ai rarement du cèleri à la maison ; pour pouvoir malgré tout en utiliser dans mes plats mijotés j’en achète au marché et je le fais ensuite sécher au four doux à 60°C pendant une heure ; je le passe ensuite au blender et le conserve à l’abri de la lumière exactement comme mes autres épices ;
2 commentaires
Ca fait une eternite que je n’en ai pas fait – tu me fais tres envie avec toutes ces odeurs.
J’adore l’histoire des bocaux de lamproie avec la bouteille jointe. Excellent!
je cherchais une recette délicieuse, je savais que je trouverai ça Chai Dumé. Je vais essayer et je te dirai ce que ça a donné. Bisous sous la pluie