Je suis née ici ; dans cette forêt luxuriante et toujours fraîche ;
le matin, dés potron-jacquet je m’enfonçais à l’intérieur des terres ramasser les fruits qui faisaient notre quotidien ; nous nous nourrissions de mangues, de goyaves, de caramboles et de pomelos ; de taros, de noix de coco, d’ ignames, de papayes et dans la bonne saison de lychees ; curieux arbre qui ne daignent partager ces pépites de douceur qu’une année sur deux…
et le fruit de l’arbre à pain, vous-en souvenez vous ? rôti, il avait une saveur particulière ; ce n’est qu’en grandissant que j’ai compris qu’il avait le goût des céréales torréfiées ;
les bananes faisaient aussi partie de notre ordinaire ; les régimes mûrissaient tous en même temps et, nous les enfants, raffolions du fruit cuit dans sa peau sous la cendre ;
et même s’il nous était défendu de jouer avec le feu, nous construisions nous même un four en creusant la terre ; ensuite quelques écorces de palmiers bien sèches recouvertes de galets brûlants ; il nous arrivait de voler un peu de bois mais nos pères savaient le surveiller ;
le frère d’Imalo était le plus merveilleux pêcheur de la tribu ; dés potron-minet il partait avec sa sagaie vers la mer ; elle ne lui faisait pas peur et dans une autre vie il avait du naître poisson ; il était tellement adroit qu’il était capable de harponner un poisson la nuit dans le lagon ; juste au bruit de ses nageoires ; son retour était toujours une grande fête pour nous les enfants ;
il offrait souvent à Imalo le plus petit “picot” qu’il avait péché ; bien enveloppé dans des feuilles de bananiers il rejoignait les bananes cachées dans notre four : le bounia ;
notre secret était aussi bien gardé que le four enfoui dans la terre ;
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pendant la saison des alizés les noix de coco tombées des arbres rajoutaient une touche de bonheur à notre cuisine clandestine ;
brisées à grand coup de cailloux puis râpées la chair se transformait en un lait onctueux ; il donnait une saveur particulière aux morceaux de taros qui accompagnaient le poisson ;
il fallait rajouter de la terre, puis un tas de branches de palmier sur le trou pour que la fumée n’ apparaisse pas ;
l’ouverture du four de terre était un grand moment ; Imalo savait toujours ou cueillir puis tresser les plus longues feuilles du pandanus, les fleurs les plus fraîches de frangipaniers ;
je me souviens du pétillement dans les yeux de Ndoui ; nous étions si fiers ;
les parfums s’ entremêlaient, les saveurs se mélangeaient doucement, longtemps ;
plus tard, j’ai compris que c’était ça l’essence de la cuisine ;
du temps,
de la patience,
de bons produits ;
Vous avez besoin
le mieux, serait de trouver un poulet bicyclette ; un poulet qui a couru, musclé quoi !
25 cl de lait de coco
25 cl de vin blanc
soyo
huile d’olive
2 citrons
3 oignons
1 doigt de gingembre frais
1 poulet
Coupez le en morceaux et faites le Mariner avec le gingembre pelé et râpé, les oignons tranchés, le zeste et le jus des citrons, un soupçon d’huile d’olive d’excellente origine et 2 ou 3 cuillères à soupe de sauce soja (Kikomman, les bases, toujours les bases ) et du sel pimenté ;
Mélangez bien et oubliez sur le bord du comptoir pendant 30 minutes ;
puis, Égouttez et Épongez les morceaux de viande ; faites Dorer dans un peu d’huile d’olive ;
Rajoutez ensuite le vin blanc, le lait de coco ainsi que la marinade ;
Mettez au four préchauffé à 80°C pendant environ 2 h ;
au sortir du four, Retirez les morceaux de viande et Plongez votre mixer dans la sauce ; faites Réduire jusqu’à la consistance souhaitée ;
un peu de riz au rice cooker Cuit lui aussi avec du lait de coco et décoré de tranches de mangues…
J’aime bien ça ;
6 commentaires
Alors là bravo! c’est beau, comme un réveil au soleil…je me sens toute petite là…une potron minet de talent d’une grande.
Dominique as tu reçu le Magazine Cuisine P@ssion ? ça fait un bon moment que je l’ai envoyé …en espérant qu’il arrive a bon port..
je suis desolé je suis tellement debordée que je n’ai pas donné la date d’envoi…
desolé
bientot pour de nouvelles histoires , les tiennes sont bellles et nostalgiques , j’aime ça
garance
mon mail a changé
garance7@gmail.com
Bravo les filles pour votre travail du matin. J’ai bien aime le texte de Tifenn, le tien me fait bizarrement penser a ‘La guerre des boutons’, en plus exotique.
En plus la recette qui l’accompagne est vraiment sympa et facile.
Il est bien ce blog!
Alors là bravo! c’est beau, comme un réveil au soleil…je me sens toute petite là…une potron minet de talent d’une grande.